AGO 22/11/2014
Allocution du Président.
Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs,
Sincères remerciements à tous ceux qui sont présents dans cette salle Raymond Wagrez pour la 50 ème assemblée générale de l’Association.
J’ai souvent l’occasion de dire que c’est une vieille dame et c’est vrai.
Que le temps passe vite !
En janvier 2004, dans le Flash n° 50, à l’occasion de la présentation de nos vœux, nous fêtions les 40 ans de La SAUVEGARDE et nos 25 ans « d’agrément » au service de l’environnement…
Aujourd’hui, 10 ans plus tard, c’est donc les 50 ans d’existence de notre Association que nous avons le devoir d’honorer.
Nous avons aussi le devoir de faire en sorte que La SAUVEGARDE puisse perdurer pour la préservation de ce joyau qu’est le Parc.
Mais, La SAUVEGARDE n’est pourtant pas aussi ancienne que l’ASP et c’est pourquoi dans le Flash n° 76 distribué dans le Parc et le petit Parc, dont vous avez pris connaissance et qui est à votre disposition dans cette salle, nous avons pensé faire connaître ceux qui ont assuré la pérennité de l’ASP depuis sa création en 1869, il y a 145 ans !
Ce tableau qui se trouve juste derrière moi est intitulé HOMMAGE et RECONNAISSANCE, il comporte 22 noms. Il me semble juste que soit ainsi porté à la connaissance de tous les habitants du Parc, propriétaires ou non, et même ceux de la ville, les noms de ceux qui ont accepté la charge bénévole de Président-Directeur( dénommé aujourd’hui Président…) et de Vice-Président de l’ASP.
Cette charge est prenante, il faut disposer de temps libre ou l’assumer au détriment de sa vie de famille ou de ses loisirs… Elle est pourtant curieusement convoitée.
C’est pourquoi, il m’est arrivé de m’interroger sur les motivations des candidats à la fonction, l’ayant assurée moi-même pendant 12 ans.
De souche bretonne, mais natif de la ville voisine de Cormeilles-en-Parisis, c’est tout jeune que je faisais de la bicyclette dans le Parc en pensant déjà que j’aurais plaisir à y vivre, admirant aussi le château, l’hippodrome, les espaces verts et boisés et ses chevaux.
J’ignorais qu’un jour, venu habiter à Maisons-Laffitte en 1965, je participerai quelques années plus tard en 1971 à la vie de cette ville et apporterai ma quote-part à la pérennité de ses Parcs.
L’association de SAUVEGARDE m’en a donné l’occasion.
Depuis 1971, malgré mes autres responsabilités professionnelles, j’ai œuvré pour que les deux associations ASP et SAUVEGARDE collaborent étroitement, la SAUVEGARDE association loi de 1901 pouvant agir dans des circonstances où l’ASP, Association loi 1865, établissement public administratif sous tutelle d’Etat, ne pouvait statutairement assumer.
La preuve en est que Président de l’ASP, j’étais aussi membre du Conseil d’administration de La SAUVEGARDE sous les présidences de J. ZERMATI et puis de JC. VASNIER, ce qui facilitait bien les contacts relationnels. .
Malheureusement, j’ai été stoppé dans cet élan par des problèmes de santé et ai dû battre en retraite en mars 1984, laissant la charge de Président de l’ASP à mes successeurs. Il y en a eu 5 après moi, y compris le Président actuel.
Hélas, ces contacts relationnels n’existent pratiquement plus aujourd’hui et c’est aussi pourquoi je prêche pour leur retour dans l’intérêt du Parc.
J’ai d’ailleurs cru comprendre que le Président R. FOLLIE y était favorable…
Pourquoi cette situation ?
Une des causes de ce que je considère comme un échec relationnel à ce jour est le fait qu’une certaine « politique-politicienne » s’est beaucoup trop immiscée ces derniers temps dans la gestion du Parc en raison du vivier électoral qu’il représente.
La démonstration nous en a été faite aux dernières élections municipales de mars 2014 !
A l’appui de mes craintes, il n’est pas inutile de se remémorer que le Président Marcel CATE qui fut Président de l’ASP de juillet 1947 à juin 1958, soit pendant 11 ans, fut en même temps élu en octobre 1947 conseiller municipal, puis réélu en 1953, et devint Maire-adjoint du Maire Charles de Baudre.
Son successeur à l’ASP Pierre HUILLET fut Président de l’ASP de 1958 à 1963. Il fut ensuite Maire de Maisons-Laffitte du 14 mars 1959 au 26 mars 1965, soit 6 ans.
Comme son prédécesseur il eut la difficile position d’avoir des hautes responsabilités d’élu au Parc et à la ville.
Ces hauts responsables locaux ont peut-être eu l’excuse de ne pas avoir eu de documents d’urbanisme protecteurs à leur disposition, mais ont-ils eu réellement la volonté d’endiguer et de freiner la vague d’urbanisation du Parc et son envahissement par la cinquantaine de collectifs dont nous avons hérités à ce jour sous leurs mandats avant mars 1970 date de la parution du premier plan d’urbanisme de détails. Rien n’est moins sûr.
Une autre crainte :
Les statuts actuels de l’ASP sont récents. Ils ont été révisés pour tenir compte des nouvelles dispositions légales entées en vigueur
( ordonnance de 2004 – décret d’application de 2006). Ces nouveaux statuts ont été approuvés par arrêté préfectoral du 20 mars 2008, il y a 6 ans.
Les statuts d’origine stipulaient :
1- Les fonctions de Président-Directeur et Vice- Président-Directeur-Adjoint sont incompatibles avec un mandat de Conseiller municipal de la Commune de Maisons-Laffitte.
2- Les fonctions de membre du Bureau du Syndicat,sont incompatibles avec les fonctions de Maire ou de Maire-adjoint de la commune de Maisons-Laffitte.
Ces statuts d’incompatibilité avaient été rédigés pour précisément éviter que ne se renouvellent les situations vécues du temps des Présidents CATE et HUILLET.
Aujourd’hui, l’ordonnance n°2004-632 du 1er juillet 2004 relative aux associations syndicales de propriétaires, a supprimé toutes ces incompatibilités dans les statuts.( sauf un problème mineur).
Il en résulte que concrètement le Maire de Maisons-Laffitte, un de ses Adjoint, un tiers, un simple Conseiller municipal, titulaires de droits immobiliers dans le Parc et s’il y réside, peut devenir Syndic de l’ASP, voire son Président.
Son corollaire : un Syndic du Parc, son Président lui-même, peut devenir Maire ou Maire adjoint ou Conseiller municipal…
Si on perd de vue que l’ASP – Association Syndicale Autorisée – à uniquement selon ses statuts la charge d’entretien de ses propriétés et le respect du cahier des charges de j. Laffitte, un point c’est tout ; alors oui, dans ce cas, ce sera la mort du Parc. Nous ne devons pas oublier les tentatives municipales pour étendre dans le Parc des activités au-delà de la limite des 30 arpents autorisés par le cahier des charges de j. Laffitte…, le jugement du 16 février 1975, non suivi d’appel, du Tribunal de Grande instance de Versailles les avait stoppées net.
Voulons-nous « un come-back de cela ?
Tous clans ou groupes de pression désireux de faire main basse sur le vivier électoral du Parc, pourrait signer la mort de l’ASP. Voyez ce qui s’est déjà produit dans le passé !
Fort heureusement cela s’est traduit par la naissance de La SAUVEGARDE en 1963.
Elle est toujours là, ne l’oublions pas.
Non, je ne fais pas un procès d’intentions, mais simplement attirer l’attention et émettre des vœux pour que le trésor du Patrimoine culturel que nous possédons ici à Maisons-Laffitte soit bien transmis à nos enfants et qu’ils le connaissent bien pour le protéger.
Enfin, il est utile de rappeler que l’agrément « association locale d’usagers » qui nous a été accordé par arrêté préfectoral n° 78-299 du 22 juin 1978 est toujours en vigueur, ce que nous a confirmé le Préfet des Yvelines dans sa lettre du 8 novembre 2012.
Il ajoutait dans cette lettre :
« Cet agrément permet notamment à votre association, qui est très impliquée dans le domaine de l’urbanisme, d’être consultée à sa demande, pour l’élaboration des schémas de cohérence territoriale, des schémas de secteur et des plans locaux d’urbanisme ».
Je précise que l’article L 141-1 du code de l’environnement dit « Les associations exerçant leurs activités dans les domaines mentionnées au premier alinéa ci-dessus et agréées antérieurement au 3 février 1995 sont réputées agréées en application du présent article. » C’est le cas de La SAUVEGARDE.
Petite parenthèse : dans l’action en intervention volontaire de soutien à propos du permis « Feytit » les avocats des parties adverses se sont donné beaucoup de mal pour invoquer devant le Tribunal administratif de Versailles le manque de qualité et d’intérêt à soutenir de notre Association…en vain.
J’espère ne pas avoir été un peu long, si oui, je m’en excuse.
Le rapport d’activités présenté par notre Secrétaire général explicitera justement les questions d’urbanisme et nous serions heureux de répondre à vos questions dans la mesure de nos connaissances des faits.
Par lettre recommandée en date du 17 décembre 2013, le Maire nous a adressé copie de la délibération du Conseil municipal prescrivant la prescription de la révision du POS valant transformation en PLU.
D’ores et déjà, fort de la lettre préfectorale, nous avons lui avons adressé un courrier pour lui demander que notre Association soit consultée pour l’élaboration du POS/PLU de notre ville, comme la loi lui fait obligation.
Le Président
Jean-Claude GOAS